Les Guides de la Garde Impériale 1852-1870
« Celui qui n’a pas vu le régiment des Guides n’a rien vu », pouvait écrire James de Chambrier en 1904. Le souvenir des Guides est lié à ce que le Second Empire possède de plus fastueux, à ce décorum dont le règne de Napoloén III donne une dernière fois le spectacle.
C’est moins par leurs combats que par l’association étroite du régiment à la personne du souverain que les Guides doivent de passer à l’Histoire, et seuls les Cent-Gardes peuvent se prévaloir d’une position aussi éminente. Les Guides ne la doivent pas à un statut particulier - à la différence des Cent-Gardes compris dans la Maison militaire de l’Empereur - mais à un précédent prestigieux, celui des guides de Bonaparte devenus Chasseurs à cheval de la Garde. Cet héritage est surtout judicieusement capté par le comte Fleury. Bonapartiste inconditionnel, protagoniste du coup d’Etat de 1851 et intime de Napoléon III, le futur colonel des Guides sera l’instrument d’un grand dessein, celui de rétablir autour de son régiment une Garde Impériale sitôt le changement de régime effectué.
Louis Delpérier